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Rabbi Chalom Aharon Lopes

Le Gaon et tsaddik Rabbi Chalom Lopes, Rav de la ville d’Acco, était réputé pour être à la fois un géant en Torah et un homme qui se préoccupait du bien-être d’autrui et faisait preuve de générosité envers les pauvres d’Israël, les orphelins et les veuves.

Encore jeune avrekh, il était l’un des plus importants responsables de Jérusalem. Il était tout entier une sainte flamme, et l’amour de la Torah et d’Israël brûlait en lui. Il y a environ soixante ans, il a créé avec son ami Rabbi Yéhouda Tsadka le mouvement « Agoudat Mekabtsiel », avec à sa tête le grand rabbin d’Israël Rabbi Ya’acov Méïr. Cette institution a entrepris de nombreuses actions pour la diffusion de la Torah, pour éloigner la collectivité de la faute, et pour établir un réseau éducatif religieux.

A cette époque, qui précédait et suivait la déclaration d’indépendance de l’état d’Israël, on assistait à l’explosion de l’immigration venant aussi bien d’Orient que d’Occident. Le niveau spirituel déplorable de la génération incitait le Rav à intensifier ses activités. C’est dans ce contexte que le Gaon de Brisk lui a demandé de se rendre jusqu’aux camps de transit des immigrés pour encourager nos frères par des paroles douces et agréables à respecter la tradition de leurs pères et à ne pas abandonner la Torah.

Suite à la déclaration d’indépendance de l’Etat et à l’institution de la Rabbanout principale d’Israël, le grand rabbin du pays d’alors, Rav Ben Tsion Ouziel, lui a proposé la fonction de Rav dans une ville du nord du pays, à Acco. Son maître, le Gaon Rabbi Ezra ‘Attia, a cautionné ce projet, et avant de prendre congé de lui, l’a béni en disant : avec les lettres du mot « Acco » on écrit la phrase « Lève-toi (Amod), comme un homme (keguéver), et montre-toi fort (hitgaber). » Effectivement, ces initiales ont guidé ses pas, car durant près de cinquante ans pendant lesquels il a officié comme Rav d’Acco, il s’est tenu comme un homme fort et a surmonté toutes les difficultés qui ont jalonné le chemin de son œuvre sainte.

A cette époque, Acco était un lieu d’accueil des nouveaux immigrants, situé à proximité d’une ville arabe. Avec un immense dévouement, il allait de maison en maison et se souciait de l’éducation des enfants de son peuple. Rabbi Chalom a créé des écoles religieuses, pour filles et pour garçons, affiliées au mouvement orthodoxe du ‘Hinoukh HaAtsmaï. Son combat pour chacun des enfants du peuple d’Israël a abouti grâce au soutien du mouvement religieux auquel il était rattaché. Mais il a résisté et a mérité que des milliers de disciples sortent d’Acco et établissent de beaux foyers de Torah, malgré son enseignement exigeant, et son attitude dépourvue de tout favoritisme. Ses paroles émanant du cœur ont pénétré le cœur des membres de sa communauté, et nombreux sont ceux qu’il a ainsi éloignés de la faute.

Pendant les dizaines d’années qu’il a passées dans cette ville du nord, il a été entièrement dévoué à la Torah, au service divin et à la charité. Son étude de la Torah était au niveau de celle des générations précédentes : il passait la plupart de ses journées à la synagogue, paré de ses tefilin, étudiant la Torah avec assiduité, et ne parlant pas de futilités. Chacun de ses instants était consacré à la sainteté.

Il en était de même dans son service divin : il servait son Créateur avec authenticité, et sa prière était pure et sincère. Depuis sa tendre enfance, il veillait à se lever à minuit pour étudier jusqu’à l’heure de la prière de cha’harit. Il était lui-même plein de mérites, mais faisait également mériter la collectivité en incitant toute la génération à prier cha’harit.

Rabbi Chalom Lopes se rendait de ville en ville, éveillait la conscience des habitants, et œuvrait pour l’institution d’offices de cha’harit dès le lever du soleil. Sous son influence, des dizaines d’offices se sont développés dans les villes d’Israël.

Il y a quelques années, le Rav est allé rendre visite à des proches à Bayit Vagan, à Jérusalem. Comme à son habitude, il a accueilli le Chabbat à l’heure, et est arrivé en avance à la synagogue. Il y a rencontré le chamach, lui a demandé l’heure de cha’harit, et celui-ci l’a informé qu’ils prieraient tard, et qu’il n’y avait pas d’office prévu plus tôt. Le Rav a alors répliqué : « J’ai l’habitude de me lever tôt et d’étudier le matin. Pouvez-vous s’il-vous plaît programmer l’allumage de la lumière plus tôt pour moi ? »

C’est ce qu’a fait le chamach. Mais le vendredi soir, le Rav a été sollicité pour prendre la parole, car il était connu comme un orateur éloquent dont les paroles étaient des perles qui apaisaient l’âme. Partant du sujet de la paracha de la semaine, il a dévié sur la valeur de la prière matinale, puis a fini par déclarer que déjà le lendemain matin, un office aurait lieu à l’heure du lever du soleil...

Les paroles provenant de son cœur ont profondément touché les membres de la communauté, qui se sont levés en grand groupe le lendemain matin. Après cha’harit, il a à nouveau pris la parole et a rapporté des preuves halakhiques sur la grandeur de la prière au lever du soleil. Les participants lui ont alors promis de poursuivre ce minyan, qui existe jusqu’à ce jour.

C’est ce qui s’est passé à Bayit Vagan, mais aussi dans d’autres quartiers de Jérusalem, ainsi qu’à ‘Haïfa, à ‘Hatsor, à Tibériade, à Kiryat Chemouël etc. Chaque visite de Rabbi Chalom pendant Chabbat a donc laissé comme trace un office matinal, jusqu’à ce jour.

 

 

 
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