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Le Tsadik Rabbi Chelomo Pinto

Le tsadik et kabbaliste Rabbi Chelomo Pinto avait épousé la sœur de Rabbi Khalifa ben Malka zatsal de Taitouan, qui était connu comme quelqu’un de très riche. Les deux, Rabbi Khalifa et Rabbi Chelomo, faisaient du commerce, et tout ce qu’ils entreprenaient réussissait parfaitement. En même temps, il faut dire que leur grande fortune ne les aveuglait pas, ils avaient sans cesse devant les yeux l’enseignement de Rabbi Amnon de Mayence : « L’homme vient de la poussière et retournera à la poussière », et ils consacraient leur temps à la Torah et au service de D..

Pendant que leurs employés s’occupaient de leurs affaires et de leur commerce, les deux beaux-frères s’occupaient de Torah et discutaient de sagesse et de problèmes talmudiques. Parfois, leur étude était dérangée par des employés qui venaient leur demander des conseils nécessaires dans des choses urgentes qui ne pouvaient attendre, mais dès qu’ils avaient fini, les deux revenaient à la Torah.

Pendant la plus grande partie de la journée, les deux beaux-frères étaient ensemble, portant talit et tefilin et étudiaient ensemble. Une bonne partie de la journée était consacré à des discussions halakhiques touchant aux réponses qu’ils donnaient à ceux qui venaient leur poser des questions.

Avec humilité

On peut apprendre combien l’humilité inhérente à la personnalité extraordinaire de Rabbi Chelomo était grande du fait que dans les réponses halakhiques qu’il envoyait dans les communautés d’Israël, il demandait à son beau-frère Rabbi Khalifa de ne pas mentionner son nom. La raison en était qu’il voyait en son beau-frère un ange de D., trop grand et honorable à ses yeux pour qu’il se permette d’ajouter son nom sur une décision halakhique à côté du sien.

Leur étude en commun se poursuivait même pendant leurs voyages à l’étranger, des voyages qui étaient nécessaires pour le commerce. Les deux avaient des bateaux qui conduisaient des marchandises du Maroc en Espagne et au Portugal. A un certain moment, Rabbi Chelomo Pinto déménagea avec sa famille et suivit son beau-frère à Agadir, où ils s’installèrent. Mais à Agadir, Rabbi Chelomo fut victime d’une catastrophe. Sa femme mourut à la fleur de l’âge, sans laisser d’enfant.

C’est pourquoi il quitta Agadir pour Marakech, où il épousa en secondes noces quelqu’un de la famille Benvenisti. Ensuite, il retourna à Agadir, où la maison se remplit de lumière et de joie, sous la forme du fils qui lui naquit, qu’il appela ‘Haïm, et qui est le gaon, kabbaliste et tsadik Rabbi ‘Haïm Pinto le Grand.

Quelles fautes as-tu commises aujourd’hui ?

Le tsadik et kabbaliste Rabbi Chelomo Pinto a eu dix fils, des ba’hourei yéchivah qui étudiaient la Torah jour et nuit. On raconte qu’une certaine nuit, après l’étude à la yéchivah, l’un des fils de Rabbi Chelomo rentra à la maison et suspendit sa veste dans l’entrée.

Peu de temps après, un juif pauvre qui vivait dans le quartier, et qui n’avait pas de quoi nourrir sa famille, entra chez eux. Il prit la veste suspendue, sortit et alla la vendre. Avec l’argent qu’il en reçut, il acheta au marché de quoi donner à manger à sa famille pour le soir.

Et voici qu’au milieu de la nuit, il fut pris de terribles maux de ventre, que rien ne pouvait calmer. Aucun des remèdes qu’il essayait n’y pouvait quoi que ce soit. Sa femme, qui vit sa douleur, lui demanda : « Quelles fautes as-tu commises aujourd’hui ? » Il répondit : « J’ai pris la veste du fils du Rav et je l’ai vendue à Untel pour pouvoir vous apporter à manger. » Dès les premières lueurs du jour, la femme se leva immédiatement, prit un objet de la maison, et courut chez cet homme. Elle lui donna l’objet et lui reprit la veste du fils du Rav.

Ce matin-là, le fils de Rabbi Chelomo se réveilla et se prépara pour la prière du matin. Il alla vers le vestiaire, mais à sa grande surprise n’y trouva pas sa veste. Il alla dire à son père : « Ma veste a disparu, comment vais-je aller à la synagogue pour la prière ? » Son père le tsadik lui répondit : « Ne t’inquiète pas ! Celui qui a pris ta veste va te la rendre immédiatement. »

Ils étaient encore en train de parler qu’on entendit des coups frappés à la porte. Sur le seuil se tenait la femme du pauvre avec la veste à la main, et elle demanda d’une voix suppliante : « Le Rav sait que mon mari est terriblement pauvre, et il a volé la veste. Maintenant il est couché à la maison avec des maux de ventre, presque mort. Je vous en supplie, priez pour qu’il guérisse ! » Alors Rabbi Chelomo lui répondit : « Rentre à la maison, ton mari est déjà en bonne santé. »

 

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