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Rabbi ‘Haïm Faladji

Il fut le Rav d’Izmir, et l’un des plus grands Sages de sa génération. Né en 1788 (5548), il prit sur lui la responsabilité de la communauté dans tous les sens du terme, avec une grâce et une attitude on ne peut plus délicate et attentive. Il était en même temps connu pour son extrême application dans l’étude de la Torah, qui s’exprime dans le nombre énorme de ses ouvrages. On en compte quatre-vingt quinze, parmi lesquels Guinzei ‘Haïm, ‘Houkei ‘Haïm et bien d’autres...

Un joug pesant, qui lui dérobait un temps considérable, reposait sur les épaules de Rabbi ‘Haïm Faladji. On découvre avec émerveillement combien il a réussi à étudier la Torah en profondeur, à donner ses propres explications, et à rédiger un nombre considérable d’ouvrages qui ont éclairé les yeux du monde juif. Son histoire est en fait celle d’une utilisation maximale du temps. Ses livres témoignent du fait qu’on peut arriver à trouver le temps de faire beaucoup plus de choses que nous, les petits, ne pouvons seulement l’imaginer. L’oeuvre de Rabbi ‘Haïm porte sur de nombreux traités de la Guemara, offre des explications en halakhah et en aggadah, traite du Rambam, des quatre parties du Choul’han Aroukh, donne des milliers de réponses à des questions halakhiques, commente les parachioth de la Torah, et comprend en outre plus de cent discours et quatorze volumes sur l’ensemble de la Bible, un livre sur les questions touchant aux dayanim, un sur les lois des sacrifices, un sur les décrets dans les communautés... Il est impossible d’énumérer ici quatre-vingt quinze ouvrages ! Quand a-t-il trouvé le temps d’écrire tout cela ?

La réponse la plus sûre à cette question se trouve dans un témoignage personnel : « Je prends à témoin le Ciel et la terre que depuis le jour où j’ai commencé à réfléchir pour moi-même jusqu’au jour de mes vingt ans, j’ai été plongé dans l’étude jour et nuit sans la plus petite perte de temps, car je ne m’occupais d’absolument rien de ce qui concerne le monde en général. Et de vingt à quarante ans, comme j’avais une famille à nourrir, je me suis occupé des affaires du monde pour pouvoir intervenir, mais quand je n’avais aucune question à traiter, je n’en profitais pas pour perdre mon temps ni me distraire, mais je revenais à mon étude. De même, à partir de quarante ans, âge auquel je suis devenu dayan, juge et décisionnaire et où j’ai pris en charge les besoins de la communauté, jusqu’à aujourd’hui, j’ai pris sur moi année après année un joug extrêmement pesant, car il n’y a aucun instant où l’on ne fasse appel à moi dans des contestations et des affaires concernant le public, dans la ville elle-même et dans tous les environs. Mais bien que les autorités m’aient ajouté des tâches encore plus lourdes dans plusieurs domaines, et que mon cœur se lamente en moi de ne pas pouvoir étudier la Torah comme je le désirerais... je me force à trouver des intervalles là où il n’y en a pas, dans le peu de temps libre, en consacrant mes yeux et mon cœur à l’étude de la Torah... Qu’on me regarde et qu’on m’imite, quand on sera assailli des nombreux soucis de la communauté et des individus et pressé par le temps : qu’alors les yeux et le cœur, pendant les quelques instants où ils sont libres, ne s’égarent pas dans des intérêts vains, et que la bénédiction se trouve dans votre Torah ! »

Vient ensuite une promesse : « Tant que vous avez un grand désir de Torah, que vous ne vous livrez pas à des futilités et que votre esprit se rend entièrement libre pendant les heures et les minutes dont vous disposez afin de ne rien en perdre, on vous aidera à trouver le temps d’accomplir votre désir, d’étudier la Torah un peu et de la pratiquer beaucoup. La plupart du temps, quand se présentent devant moi un homme ou une femme à qui il faut parler longuement pour les réconforter, D. sait combien je souffre de ces heures d’étude qu’ils me font perdre. Mais si je les repousse, je crains de les humilier et de ne pas participer à leur peine, or nous savons qu’« une conduite honorable (dérekh erets) précède la Torah ». Quant à ce qu’ont dit nos Sages dans les Pirkei Avoth, que l’une des quarante-huit choses par lesquelles la Torah s’acquiert est de réduire les contacts sociaux (dérekh erets) au minimum, il s’agit d’éviter dans sa vie privée de trop prolonger les rapports sociaux afin de pouvoir s’occuper de Torah, mais cela ne concerne pas tout ce qui touche à l’honneur des autres, car en ce domaine on risque de leur causer de la peine et de les humilier... »

 

 
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