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Rabbi Naphtali Amsterdam

Le 6 Adar est le jour de la Hilloula de Rabbi Naphtali Amsterdam Zatsal. Il est né en 5592 (1832) à Salant, de son père Rabbi Chelomo Zatsal. Dans sa jeunesse, il était extrêmement assidu à l’étude, au point que tout le monde l’appelait « Naphtali le matmid ». Il comptait parmi les plus grands disciples de notre maître Rabbi Israël Salanter Zatsal. Il assuma la rabbanout dans les villes d’Helsinki et de Novogrod, où il fit beaucoup pour relever le niveau de la Torah et de la crainte du Ciel. Ensuite, il retourna à Kovna où il s’installa pour étudier. Pour faire vivre la famille, Sa femme tenait une boulangerie, et pour compléter leurs revenus, Rabbi Naphtali accepta la rabbanout de Yaswerin et de Elkost. Au bout d’un certain temps, il renonça à toute responsabilité publique pour se consacrer uniquement à l’étude de la Torah. En 5666 (1906), il partit vivre à Jérusalem, où il s’installa dans le quartier de Strauss, près de son ami le Rav Yitz’hak Blazer Zatsal. Il quitta ce monde le 6 Adar 5676 (1916).

Rabbi Naphtali Amsterdam passa toute sa vie à répandre la Torah et la crainte du Ciel, et quand ce n’était pas dans le cadre d’une fonction officielle, il donnait des cours de moussar à la maison, au Beit Hamoussar de Kovna et à la yéchivah de Slobodka. Il attribuait une grande importance à la force de la parole, encourageant tout le monde à exprimer oralement ses pensées et ses réflexions en Torah et crainte du ciel. Il a dit un jour que « cette force de parole fait dans les profondeurs des forces de l’âme une impression plus grande que l’action. »

Lorsqu’il insiste sur l’importance capitale de la parole, Rabbi Naphtali s’appuie sur l’opinion exprimée par certains chercheurs sur le fait qu’elle est absente chez le bébé : « ce n’est pas qu’il ne peut pas parler, il ne lui manque rien pour cela, mais il n’a pas encore l’intelligence nécessaire ».

Il s’agit de l’intelligence dont est doté l’homme, et qui est à la racine de la parole. C’est son essence même, l’instrument qui lui permet d’actualiser ses pensées au moyen de la parole. Quand la source de la parole est l’intelligence, tout peut s’y trouver, à condition de l’utiliser à bon escient.

Rabbi Naphtali donnait un exemple pour expliquer l’importance d’actualiser ce qu’on a dans l’esprit. Quand on se demande ce qui est préférable, le pain qu’on mange ou l’or qu’on accumule, tout le monde sera d’accord pour trouver que l’or vaut plus que le pain, parce qu’il permet d’acheter tout ce qu’on veut, y compris du pain.

Mais lorsque quelqu’un est perdu dans le désert, s’il possède une quantité d’or mais n’a pas de quoi se nourrir, il mourra, alors qu’avec du pain il pourra subsister. Ce qui est le plus important n’est donc pas le potentiel, mais ce qui est là concrètement, d’où l’intérêt de matérialiser sa puissance intellectuelle. C’est d’ailleurs le rôle de l’homme, ajoute Rabbi Naphtali : « Tout le but de la création était de faire descendre l’homme dans le monde de l’action pour qu’il accomplisse les mitsvoth concrètement, par exemple en prenant la peau d’une bête pour faire des tefilin, ou du lin et de la laine pour faire des tsitsit. »

La même idée s’applique aux paroles de Torah et de crainte du ciel, car bien qu’on puisse aussi accomplir la mitsvah de l’étude de la Torah par la simple réflexion, « celui qui veut qu’elle porte ses fruits en lui, ne soit pas oubliée et l’élève, doit la pratiquer oralement », termine Rabbi Naphtali Amsterdam Zatsal.

 
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