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Rabbi Yossef Haïm Azoulay • Le “Hida” 1724-1806

Rabbi Yossef Haïm Azoulay • Le “Hida” 1724-1806 En l’année 5484 (1724), au mois de Sivan naquit dans la veille ville de Jérusalem, le fils aîné de Rabbi Itshak Zérahya Azoulay et de sa femme Sarah. Il fut nommée Yossef, du nom de son grand-père maternel et on lui ajouta les noms de Haïm David. Mais adulte il devint célèbre, on se contenta de l’appeler Le «Hida» d’après les initiales de son nom et prénom : Haïm Yossef David Azoulay.

La famille Azoulay était considérée comme l’une des plus anciennes et les plus respectables parmi la population d’Eretz Israël. Le Hida descendait du célèbre Tsaddik Rabbi Abraham Azoulay, auteur du «Hessed Lé Avraham», qui émigra en Eretz Israël de la ville de Fez (Maroc) vers l’année 1620.

Dés son âge le plus tendre, on put discerné chez le jeune Yossef des qualités exceptionnelles. De nature fragile, il étudiait pourtant sans répit et avec assiduité du matin au soir.

Agé de huit ans, suite à une épidémie, sa mère rendit l’âme à son créateur. Ce décès changea beaucoup Yossef. Il mûrit prématurément et devint sérieux pour son âge. Il ne jouait plus avec les enfants et se mit à l’étude de notre Sainte Torah jour et nuit. A peine eut-il neuf ans que son père le fit admettre au Beith Midrach «Beith Yaacov» qui était renommée pour sa qualité d’enseignement et que la majorité des érudits de Jérusalem provenaient de cette Yéchiva. C’est dans cette maison d’étude que le brillant talent de ce jeune prodige s’épanouit.

A l’âge de douze ans déjà, il mit par écrit quelques lois originales concernant la Cachrout et rédigea quelques Responsa sur les thèmes de Halakha.

Le jeune garçon révélait en outre un brillant talent d’orateur. Et apparaît en public pour faire des Dérachot édifiantes.

Peu de temps après son mariage, en 5502 (1742), Jérusalem vit l’arrivée du Gaon extraordinaire, le cabaliste Rabbi Haïm Ben Attar connu par son surnom : Or Hahayim Hakadoch, qui fonda sa Yéchiva «Knesset Israël». Son séjour dans la ville sainte ne dura qu’une année et il rendit son âme à son créateur le 15 Tamouz 5503 (1743).

Le Hida devint membre de la Yéchiva Knesset Israël et cette courte période suffit pourtant au Hida à nouer avec ce Tsaddik les liens les plus profonds.

Dans les ouvrages qu’il écrivit par la suite, il cite très souvent les enseignements et les coutumes de Rabbi Haïm Ben Attar qu’il considérait comme son maître par excellence.

Peu de temps après cet épisode dans sa vie, il réussit à se faire admettre comme disciple de Rabbi Chalom Charabi «Le Rachah», à sa Yéchiva «Beith El». Ce Beith Midrach était lé siège de Grands Tzadikim et de Saints Cabalistes qui, en se consacrant totalement à l’étude aspiraient à rapprocher l’arrivée du messie.

Le Saint Rabbi Chalom Charabi et deux de ces disciples Le Hida et Rabbi Haïm De La Rosa sentirent que le moment était propice pour hâter la délivrance finale. Les trois Tzadikim, hommes supérieurs de leur génération, se détachèrent de toute chose terrestre et choisissent une vie ascétique de mortification et de jeûne pour se sanctifier et de purifier.

Notre histoire se passe en hiver, et une neige épaisse recouvrait la ville de Jérusalem. Ces Tzadikim se roulèrent dans la neige, prièrent avec dévotion extraordinaire et jeûnèrent ensuite trois jours consécutifs. A l’issue du jeûne ils se rendirent dans une pièce isolée et commencèrent à se concentrer sur des «Yihoudim» pour hâter la venue du Machiah.

Mais ils furent soudain pétrifiés au son retentissant d’une voie céleste : «Mes fils, vous n’avez pas le droit de hâter la Géoula (la délivrance finale). L’heure n’en est pas encore venue, et pour éviter que vous ne fassiez, ensemble une autre tentative, l’un d’entre vous soit s’exiler à l’étranger !».

Comme la voie céleste n’avait pas déclaré qui d’entre eux devait subir cette destinée, il firent un tirage au sort qui désigna Le Hida.

Sans hésiter, Le Hida accepta le verdict et se mit en route pour un long exil ou il rencontra les grands de sa génération et séjourna dans de nombreux pays : Egypte, Italie, France, Angleterre, Pays-Bas, Allemagne, Sicile, Crête, Turquie etc...

Ce n’est pas sans raison que Le Hida acquit la réputation encore de son vivant d’un personnage hors du commun, d’un homme d’une sainteté suprême vers qui tous tournaient les yeux. Ce n’est pas seulement par ses nombreux livres admirables qu’il gagna un renom éternel. C’était un homme complet qui combinait en lui avec une harmonie remarquables des qualités et des vertus que l’on trouve rarement réunis en une seule personne.

Certes chez Le Hida tout reflète le meilleur : son éminence dans tous les domaines de la Torah, son ascendant sur ses contemporains, sa connaissance profonde des choses de ce monde, son prestige qui attirait le respect et estime des souverains et des grands des nations. Mais sa qualité la plus remarquable est incontestablement l’humilité qui le caractérisait.

Nous avons un témoignage fidèle dans son journal «Maagal Tov» où Le Hida consignait des remarques personnelles à titre de souvenir sans aucune intentions de les publier. Et voici quelques unes :

«Moi, le plus petit des habitants de Jérusalem...et à Amsterdam. D. me fit trouver grâce aux yeux des ministres et des députés, moi le plus petit d’entre mes frères... j’adresse des louanges à D. Béni Soit-Il, qui a fait grandir mon nom alors que je suis dépourvu de tout talent...»

Ce ne sont qu’une partie infime des milliers d’expressions qui abondent dans son journal personnel et qui atteste de sa grande modestie. A travers ses ouvrages, quand nous examinons la grandeur et le génie du Hida, nous avons le souffle coupé devant la foison de talent dans le Ciel l’a doté. Il nous est quasiment impossible de mesurer ce géant de l’esprit selon nos propres critères. Il avait acquis une maîtrise de caractère qu’il utilisait pour s’élever constamment dans l’échelle de la perfection.

Le Hida rédigea plus de cent livres. On peut difficilement imaginer que tellement de livres de qualité aient été écrits par un seul homme qui par ailleurs se consacra à beaucoup d’autres activités.

Le vendredi soir du Chabbat «Parachat Zakhor», le 11 Adar 5566 (1806), Rabbi Haïm Yossef David Azoulay rendit l’âme pure à son créateur. Que son Mérite nous protège. Amen.

 

 
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