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L’arc-en-ciel (suite)

Questions : Si l’on a récité la bénédiction sur la vision d’un éclair ou sur le retentissement du tonnerre, au bout de combien de temps devons-nous la réciter de nouveau ?

Devons nous réciter la bénédiction sur la vision de l’arc-en-ciel même lorsqu’il n’est que partiellement visible ?

Réponses : Dans une des précédentes Halah’ot, nous avons expliqué que lorsqu’on voit des éclairs, on doit réciter la bénédiction :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam ‘Ossé Ma’assé Berechit

Lorsqu’on entend le tonnerre, on doit réciter la bénédiction :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Cheko’ho Ougvourato Malé ‘Olam.

Nous avons écrit que l’on  doit réciter ces bénédictions immédiatement après avoir entendu le tonnerre ou vu l’éclair, dans un laps de temps appelé « Toh’ Kédé Dibour » (qui correspond au temps nécessaire pour dire les mots « Chalom ‘Aléh’a Rabbi » dès la fin de l’apparition de l’éclair ou du retentissement du tonnerre), mais si ce délai est passé, on ne peut plus réciter la bénédiction jusqu’au prochain tonnerre ou jusqu’au prochain éclair.

Nous ne récitons la bénédiction sur l’éclair ou sur le tonnerre pas plus d’une seule fois par jour. Cependant, si après avoir récité l’une ou l’autre de ces bénédictions (ou les 2), les nuages se sont dissipés, une éclaircie est apparue, et que de nouveau, dans la même journée, les nuages ont remplis le ciel et ont provoqué un nouvel orage avec des éclairs et du tonnerre, dans ce cas, on doit de nouveau réciter ces bénédictions, même si cela se passe dans la même journée.      

Si on récite ces bénédictions en journée, et que la nuit passe, nous devons de nouveau les réciter le lendemain, si nous voyons l’éclair ou que nous entendons le tonnerre, même s’il n’y a pas eu d’éclaircies entre-temps. (Il n’y a pas de lien entre les deux bénédictions, et de ce fait, même si l’on n’a pas vu d’éclair, on récite malgré tout la bénédiction sur le tonnerre.)

Cependant, dans ses différents cours, notre grand maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal ne fait pas mention du cas où les nuages se sont dissipés et que le ciel s’est ensuite de nouveau couvert, et lorsqu’il fut questionné sur cela, il répondit que la plupart des gens ne différencient pas toujours le fait qu’il y a une éclaircie, et de ce fait il n’en fait pas mention.

Si l’on est réveillé en pleine nuit par le tonnerre, et que l’on ne veut pas perdre cette bénédiction, mais le fait d’aller se laver les mains (Nétilatt Yadaïm pour pouvoir réciter une bénédiction), va nous faire perdre le temps qui nous est imparti pour réciter cette bénédiction, dans ce cas, dès que nous entendons le tonnerre, nous devons frotter les mains contre un vêtement (le pyjama) ou contre une couverture ou un drap, et ensuite réciter la bénédiction sur le tonnerre. Il faut réagir très vite pour ne pas que s’écoule le laps de temps de Toh’ Kédé Dibour (voir plus haut).

Lorsque l’on voit l’arc-en-ciel, nous devons réciter la bénédiction suivante :

Barou’h Ata A-D-O-N-A-Ï Elohenou Mele’h Ha’olam Zo’her Ha-Bérit, Néemann Bivrito Vé-Kayam Bémaamaro.

Traduction : Tu es Bénis Hachem (Tu es la source de la Bénédiction) Notre D. Roi du Monde, qui se souvient de l’Alliance, qui est digne de confiance pour Son alliance, et qui accomplit Sa parole.

Après le Maboul (le déluge), Hachem a établi une alliance avec Noah’ et ses descendants. Selon cette alliance, Hachem s’engage à ne plus détruire le monde, même si les Récha’im (les impies) se multiplient au point de provoquer la colère Divine, comme se fut le cas lors du Maboul. Si Hachem se met en colère sur le monde, il retiendra cette colère en faisant apparaître l’arc-en-ciel.

Nous exprimons donc dans cette bénédiction qu’Hachem reste fidèle à sa promesse de ne plus détruire le monde, même si nous avons un comportement qui éveille Sa colère, et nous concluons cette bénédiction en disant qu’Il « accomplie Sa parole », dans le sens où l’arc-en-ciel fait partie intégrante de l’œuvre de la Création du Monde, et il existait avant le déluge, malgré cela, Hachem accomplira sa parole de ne plus détruire le monde.

Le Gaon auteur du Michna Béroura écrit dans le Biour Halah’a qu’il n’est pas expliqué dans les décisionnaires si l’on doit voir impérativement l’arc-en-ciel sous une véritable forme d’arc en demi-cercle pour réciter la bénédiction, ou bien s’il est suffisant de le voire en partie.

Notre maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal cite dans son livre H’azon Ovadia cite le Sefer Ha-Brit, selon qui il ne faut réciter la bénédiction de l’arc-en-ciel que lorsqu’on le voit en intégralité.

Par conséquent, sur le plan pratique, il ne faut pas réciter la bénédiction lorsqu’on ne le voit que partiellement. Cependant, le Gaon Rabbi Chalom MIZRAH’I zatsal (qui était membre du Beit Din de notre maître le Rav Ovadia Yossef Zatsal) écrit qu’il est juste de réciter la bénédiction même lorsqu’on le voit partiellement.

Mais il semble plus juste de craindre un risque de bénédiction récitée en vain.

La personne qui récite la bénédiction de l’arc-en-ciel même lorsqu’on ne le voit que partiellement, a sur qui s’appuyer.

 

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