Des vertus de l'étude du moussar et la rectification des traits

Plus on s'approfondit sur le problème des explorateurs, plus de nouvelles questions surgissent:

1) Si, comme l'explique Rachi, les explorateurs étaient intègres avant leur départ en mission, comment se peut-il qu'ils aient échoué dans leur entreprise et commencé à médire d'Erets Israël?

2) Comment peut-on concevoir que cette génération de la Connaissance, qui était entourée de Nuées de Gloire, qui ont mangé de la manne qui tombait du Ciel, qui ont vu les sept firmaments qui se sont ouverts pour eux lors du don de la Torah, aient pu désirer revenir en Egypte pour y adorer des idoles, précise le Pessikta Rabah (20:3), comme il est écrit: Donnons-nous un chef, et retournons en Egypte? (Nombres 14:4).

3) Si les Princes des tribus étaient intègres, comment ont-ils pu prétendre que le peuple [de Cana'an] est plus fort miménou plus fort que le Saint, béni soit-Il? Comment se fait-il qu'ils n'aient pas été influencés par l'air d'Erets Israël qui développe l'intelligence (Bava Bathra 158b)? Rappelons qu'à leur départ même, ils visaient déjà à parler du mal d'Erets Israël. S'ils considéraient que la Terre était mauvaise, pourquoi en ont-ils rapporté une grappe de raisins et d'autres fruits? Rachi explique que les explorateurs voulaient montrer qu'elle donnait des fruits étranges, mais il convient de s'approfondir sur ce problème.

4) Pourquoi Moché a-t-il ajouté la lettre Youd au nom de Yéhochoua' précisément avant de l'envoyer en mission d'exploration? Pourquoi le Saint, béni soit-Il, n'a-t-Il octroyé le titre de serviteur (Nombres 14:24) qu'à Calev? Pourquoi pas à Yéhochoua' aussi?

5) Dernière question qui n'a pas de rapport avec les explorateurs: Pourquoi notre section hebdomadaire s'achève-t-elle par les tsitsith?

C'est que, comme on le sait, celui qui ne travaille pas sur lui-même pour avoir de bons traits ne peut pas accomplir la Torah. En effet, la Torah donne à l'homme des forces avec lesquelles il peut corriger ses mauvais traits. La Torah et les mauvais traits ne peuvent jamais aller de pair. Pour corriger les mauvais traits, il convient d'étudier beaucoup de moussar (éthique juive). Et si, comme nous l'avons vu, les explorateurs ont été punis, c'est esentiellement parce qu'ils n'ont pas tiré de conclusion de la maladie de Miriam. Celui qui n'étudie pas le moussar pour le mettre en pratique, se transforme en un réceptacle vide et la Torah ne peut lui être d'aucun secours.

Lors du don de la Torah, les enfants d'Israël campèrent en face de la montagne (Exode 19:2) la montagne est une allusion au mauvais penchant qui leur paraissait haut comme une montagne (Soucah 52a; Zohar I, 190b) qu'ils ont réussi à déraciner de leur cœur (Zohar I, 63b, II, 193b): grâce à la Torah, ils ont réussi à rectifier leurs traits et commencé la supputation du Omer. Rabbi Israël de Salant, l'un des pères du moussar, explique à cet effet que les quarante-neuf jours de la supputation correspondent aux quarante-huit vertus par lesquelles la Torah s'acquiert (Pirké Avoth 6:6). Le quarante-neuvième jour, on rectifie alors tout.

Les enfants d'Israël œuvrèrent  à corriger quotidiennement leurs traits pour être dignes de recevoir la Torah. Le quarante-neuvième jour, le mauvais penchant se détacha de leur cœur, mais il continuait à se présenter devant eux et à camper en face de la montagne. Une fois, il prit même les traits de Moché étendu sur son lit (Chabath 89a) pour les pousser à faire le veau d'or. Mais, grâce à l'étude de l'éthique juive, on peut anéantir le mauvais penchant. On campe alors comme un seul homme, d'un seul cœur (cf. Mékhilta, Yithro 19:2) devant le Tout-Puissant.

Le Messilath Yécharim (Cha'ar HaNéKyouth) explique que le mauvais penchant s'efforce de faire pécher l'homme dans tous les domaines, mais il lui fait des ouvertures (hétérim) pour tous les péchés qu'il aspire particulièment à commettre. L'homme doit donc veiller à se fortifier pour s'en débarrasser. Le Talmud ('Haguigah 11b; Makoth 23b) cite à cet effet l'exemple de la rapine et de l'immoralité sexuelle. L'âme les convoite particulièrement. Il cite le cas de la rapine dans les transactions commerciales... Par conséquent, pour déraciner complètement ces passions, on doit s'engager assidûment dans l'étude d'œuvres de moussar et la correction des mauvais traits: on peut alors être digne de la Torah et se débarrasser du mauvais penchant.

Dans notre contexte, les explorateurs avaient de mauvais traits de caractère et ne se sont pas imprégnés de moussar. Ils ont accusé les habitants du pays de Cana'an d'être pervers (anché midoth, des gens de taille midoth ra'oth: mauvais traits) (cf. Nombres 13:32), mais celui qui regarde les défauts des autres se condamne lui-même (Kidouchine 70a). Avant de recevoir la Torah, ils ont veillé à corriger leurs traits durant quarante-neuf jours, mais ne se sont pas débarrassés des mauvais traits. Par conséquent, non seulement le don de la Torah était pour eux une contrainte (cf. Chabath 88a; Avodah Zarah 2b), mais aussi la correction des traits dont ils ne tenaient pas tant. Ils avaient sans doute peur du châtiment.

Comme les explorateurs n'ont pas corrigé leurs traits, ils en sont arrivés à médire d'Erets Israël, mais ne se sont pas du tout débarrassés du mauvais penchant, aspect du veau d'or. Ils ont donc convoité de revenir en Egypte et d'y adorer des idoles. Ils ont mis le Seigneur dix fois à l'épreuve dans le désert (Nombres 14:22) et n'ont pas écouté la voix de Dieu. Comme le mauvais penchant s'intensifiait en eux, ils ont osé déclarer que le peuple qui habitait le pays de Cana'an était plus fort que le Saint, béni soit-Il. La Torah qu'ils avaient reçue par contrainte, ne revêtait donc aucune importance pour eux...

Tant qu'ils voyaient des miracles dans le désert, les explorateurs se sont quelque peu retenus et n'ont pas péché à proprement parler. Mais sitôt qu'ils ont fini d'en voir, avant leur entrée en Terre Sainte et leurs guerres contre les nations, ils ont une fois de plus repris le mauvais chemin. Si la génération du Déluge n'a pas de part dans le Monde Futur (Sanhédrine 110b), c'est parce que le mal ne s'est pas déraciné d'eux. Dans ce cas, la Torah ne sert à rien. Comme nous l'avons vu dans une leçon précédente, la Torah et les mauvais traits ne vont pas de pair. Nous avons connu plusieurs personnes qui s'engageaient assidûment dans l'étude de la Torah, mais leur cœur était vide de toute substance. Dépourvus de la vertu de la crainte du Ciel, leurs paroles ne se faisaient pas entendre (cf. Bérakhoth 6b), et la Torah n'était pour eux qu'une science théorique. Ils n'œuvraient pas dans la Torah dans ce sens qu'ils ne rectifiaient pas leurs mauvais traits et n'étudiaient pas le moussar. Autrement, ils auraient accédé à l'aspect de vous garderez mes préceptes (Lévitique 26:3), ils auraient accompli les mitsvoth entre l'homme et son prochain et l'homme et son Créateur. Comme la génération du désert était dépourvue de ces qualités, ils en étaient arrivés à renier Dieu et à faire le veau d'or, car toute leur foi en Dieu était superficielle.

Avant d'entamer leur mission, les explorateurs étaient intègres, comme l'explique Rachi. La Providence Divine résidait en eux dans le camp. Mais le Saint, béni soit-Il, a exigé d'eux la rectification de leurs mauvais traits, et c'est ce qu'ils se sont abstenus de faire... Par conséquent, ils n'ont pas du tout ressenti l'air d'Erets Israël qui assagit, du fait qu'ils n'ont pas purifié leur souillure. Ils ont donc proposé de se choisir un chef et de revenir en Egypte pour y adorer des idoles... Puisqu'ils n'ont pas surmonté les épreuves qui les attendaient, comme notre patriarche Avraham dont le verset dit: Va pour toi hors de ton pays pour ton bien et ta satisfaction, commente Rachi ils ont fini par médire de la Terre Sainte.

La jalousie, l'envie et la gloire extirpent l'homme du monde. Les explorateurs étaient atteints de toutes ces plaies et voulaient malgré tout rester des Princes (Zohar III, 158a). Comme ils appréhendaient de ne pas se tenir à la tête du Peuple d'Israël dans le pays nouvellement conquis, ils ont eu peur d'y entrer et c'est ce qui est arrivé en fait: à cause de leurs mauvais traits, ils n'ont pas eu le mérite d'entrer en Erets Israël. Le peuple qui a pleuré avec eux a subit le même sort: en effet, une génération pleine de défauts ne peut pas acquérir la Terre Sainte où il n'y a pas de manne et où il faut suer pour gagner sa vie: de toutes manières, s'ils étaient entrés en Erets Israël, ils auraient continué à mener la vie qu'ils menaient en Egypte, à Dieu ne plaise. C'est pourquoi Dieu a voulu faire entrer dans le pays une génération nouvelle qui n'avait pas connu l'Egypte et ses traits pervers: Il voulait qu'elle Le serve comme il convient.

De retour de leur mission, les explorateurs ont apporté une grappe de raisins et ont expliqué à leurs frères que, tout comme les habitants du pays de Cana'an, les fruits d'Erets Israël sont étranges. Ils voulaient dire par là que Dieu y régnait par l'attribut de jugement, et non par celui de la miséricorde. C'est une terre qui dévore ses habitants ont-ils expliqué... Tout celui qui y commet un péché meurt sur-le-champ. La grappe de raisins qu'ils ont ramenée avec eux, leur a servi de prétexte pour médire contre Erets Israël. L'Eternel les a alors très sévèrement châtiés, car Il abhorre les traits pervers.

Si le Saint, béni soit-Il, a pardonné aux enfants d'Israël le péché du veau dor, et n'a pas anéanti le peuple, Il n'a pas pardonné la faute des explorateurs et a fait mourir toute la génération au désert. Car dans le cas du veau d'or, le peuple s'est repenti en voyant Moché (qu'il croyait disparu), mais les explorateurs ont renié Dieu et Son serviteur Moché et ne se sont pas débarrassés du mal qui rongeait leur cœur. Voulant empêcher la profanation du nom de Dieu, Moché a craint que les nations disent: Parce que l'Eternel n'a pu faire entrer ce peuple dans le pays qu'Il leur avait solennellement promis, Il les a égorgés dans le désert (Nombres 14:16): ce n'est pas parce que les enfants d'Israël se sont repentis... Si Dieu n'a pas anéanti la génération de la Tour de Babel parce qu'ils étaient doués de bons traits, Il a en revanche anéanti la génération du Déluge qui en étaient dépourvus. Ils ont été anéantis à cause de la rapine (Sanhédrine 108a; Zohar I, 67a), et parce qu'ils s'étaient pervertis complètement.

Grâce à leurs bons traits, les guerriers de la génération de A'hav sortaient toujours vainqueurs, en dépit du fait qu'ils adoraient les idoles: c'est essentiellement parce qu'ils ne disaient pas du mal l'un de l'autre et il n'y avait pas de délateur parmi eux. En revanche, durant le règne de David, où des enfants étaient capables d'interpréter la Torah de quarante-neuf façons différentes pour rendre une chose pure et de autant de fois pour la rendre impure (Bamidbar Rabah 19:2) et que le Roi implorait le Ciel de les protéger (Psaumes 12:8), ils se faisaient battre dans les guerres (Vayikra Rabah 26:2; Tan'houma, 'Houkath 4), parce qu'ils médisaient l'un de l'autre et avaient de mauvais traits...

Nous voyons de là les conséquences dévastatrices des mauvais traits et de l'abstention d'étudier des œuvres de moussar. Si notre sidrah commence par: Envoie toi-même des hommes pour explorer le pays de Cana'an, c'est parce qu'elle vise à nous apprendre que si nous voulons être dignes de la sainteté d'Erets Israël, un pays sur lequel veille l'Eternel, ton Dieu et qui est constamment sous l'œil du Seigneur depuis le commencement de l'année jusqu'à la fin (Deutéronome 11:12). Envoie, c'est-à-dire qu'il faut se débarrasser du plaisir inhérent aux mauvais traits: tu seras alors considéré comme Ich, un homme intègre. Fais preuve de Hakhna'ah soumission, humilité, aspect du pays de Cana'an, incarnée par Moché, comme il est écrit: Or cet homme ich Moïse était fort humble, plus qu'aucun homme qui fût sur la terre.

L'homme doit donc tirer une leçon de tout ce qu'il voit: tout doit concourir à conduire au service divin. Le Talmud ('Irouvin 100b) enseigne à cet effet que si la Torah n'avait pas été donnée, nous aurions appris la pudeur du chat, l'honnêteté de la fourmi, etc. et nous serions soumis au Saint, béni soit-Il. Mais la génération du désert, qui n'a pas tiré de leçon de la lèpre de Miriam, s'est détachée du joug des mitsvoth sitôt sortis du camp. Ils ont péché et fait pécher les autres. A cause d'eux, les enfants d'Israël ont été incapables de ressentir la sainteté de la Terre. Le Saint, béni soit-Il, a donc dû accomplir dix miracles dans le Saint Temple (Pirké Avoth 5:5; Yoma 21a), miracles qui ont cessé à sa destruction engendrée par les mauvais traits des explorateurs...

Comme nous l'avons vu, le problème des explorateurs fait suite à celui de la médisance de Miriam. Apparemment, l'argument de Miriam était justifié... Pourquoi Moché s'est-il séparé de sa femme, alors qu'il aurait dû apprendre la Torah avec ses enfants, comme l'exige la Halakhah (cf. Kidouchine 29a). Et s'il divorce d'elle, qui peut la leur enseigner? Comment peut-elle se mesurer à l'éducation de ses enfants qui fait partie de ses devoirs? (Bérakhoth 17a). En outre, Miriam était certaine que le geste de Moché serait imité par le reste du peuple. Toutefois, Miriam aurait dû savoir que Moché n'était pas un homme ordinaire et s'adresser directement à lui et non par l'intermédiaire de Aharon. Les explorateurs, qui n'ont pas tiré de leçon de cet épisode ont été sévèrement châtiés...

Avant le départ de Yéhochoua' en mission, Moché a ajouté la lettre youd à son nom, car cette lettre, qui est la plus petite de l'alphabet hébraïque, fait allusion à la modestie. C'est aussi la raison pour laquelle dans l'attribut de Moché, 'anav, il manque un youd (alors qu'il en a un normalement). Rachi explique que Moché était humble et patient, qu'il ne réagissait pas à l'humiliation... Mais quand il s'agissait du service divin, Moché s'élevait au niveau de Ich. Les lettres de VéHaICh MOChéH sont les mêmes que ChéMeCh (soleil) YHVH et Alef allusion au alouf (le maître) du monde, aspect de: ceux qui l'aiment (et ne répondent pas à l'insulte), rayonnent comme le soleil, chémech, dans sa gloire (Juges 5:31), toujours prêt à livrer le combat du Roi des Rois, mais en ce qui le concerne personellement il reste humble.

Pour imprégner Yéhochoua' d'humilité, Moché a inséré le youd de son attribut 'anav dans son nom, car le maître exerce de l'influence sur son disciple... Moché a envoyé les explorateurs en mission, en dépit du fait qu'il savait qu'ils devaient pécher. En effet, s'ils avaient médit de la Terre d'Israël sans la voir, leur faute aurait été beaucoup plus grave.

Si Dieu dit à Moché d'envoyer les explorateurs en mission au pays de Cana'an, c'était aussi pour les imprégner de la vertu de hakhna'ah, soumission. Toutefois, le mal ne s'est pas déraciné d'eux. Mais en ce qui concerne Yéhochoua', la bénédiction qu'il reçut de Moché que YaH te protège des conseils des explorateurs, lui a permis de se débarrasser de son orgueil, gaavah, qui a la même valeur numérique que YaH (15).

Contrairement à Yéhochoua', Calev ben Yéphounéh n'était pas le disciple fidèle de Moché. Aussi avait-il (lui aussi) besoin de raffermissement. Le Saint, béni soit-Il, lui a alors octroyé le titre de serviteur, tout comme Moché, pace qu'Il voulait l'imprégner aussi d'humilité, comme lui. Comme Dieu a vu que Calev ben Yéphounéh ponéh founa (s'est détaché) des explorateurs, Il l'aida à emprunter la bonne voie, et la première chose que Calev fit en entrant en Terre sainte fut, comme nous l'avons vu, de se recueillir sur la tombe des patriarches à Hébron. Comme il a accédé à un haut niveau d'humilité, il a refusé de porter le nom de Prince, comme les autres explorateurs...

Il est écrit: Calev fit taire le peuple soulevé contre Moïse (Nombres 13:30). Le Talmud (Sotah 35a) enseigne à cet effet que les explorateurs et le peuple croyaient qu'il allait parler du mal de Moché. Autrement, ils ne lui auraient pas donné la parole. Il commença alors à louer Moché et la Terre d'Israël: 'ALoH Na'ALéH Montons, montons-y, prenons-en possession, car certes nous en serons vainqueurs! (ibid.) proclama-t-il. En d'autres termes, il leur a expliqué que si on veut hériter de la Terre et être digne de l'attribut de miséricorde, il convient de veiller à développer particulièrement ses bons traits, et obéir aux ordres de Moché. Notons à cet effet la similitude des valeurs numériques de ALoH Na'ALéH et KaKh TsiVOu 'HaKhaMiM (tel est l'ordre des Sages) (260). Il convient surtout de raffermir sa modestie, car 'ALoH Na'ALéH a la même valeur numérique que 'ANaVaH 'HaZaKaH (forte modestie) (en ajoutant 8 pour les 8 lettres et 1 pour le Collel), à condition toutefois que son cœur grandisse dans les voies de L'Eternel (Chroniques II, 17:6). On pourra alors hériter de la Terre et de la Torah, qui est aussi un patrimoine, comme il est écrit: C'est pour nous qu'Il dicta la Torah à Moïse; elle restera l'héritage de la communauté de Jacob (Deutéronome 33:4).

Mais ceux qui se trouvaient avec Calev ont prétendu qu'ils ne pouvaient pas aller vers le peuple (Nombres 13:31). En d'autres termes, ils lui ont expliqué que, comme ils visaient à porter le nom de Princes, ils ne pouvaient pas se soumettre au peuple. D'ailleurs, la valeur numérique de ChéLa'H est la même que CheLoT (348 avec 1 pour le Collel), c'est-à-dire ChiLTON (autorité). Notre sidrah s'achève par le concept de tsitsith, car les tsitsith conduisent à la modestie et à la bassesse; ils contribuent à l'élimination des mauvais traits, comme il est écrit: afin que vous ne vous égariez pas à la suite de votre cœur et de vos yeux (Nombres 15:39)... Efforçons-nous donc de briser nos mauvais traits, de développer au maximum la vertu de modestie, de nous engager dans l'étude intensive des œuvres de moussar et de n'octroyer la gloire qu'au Tout-Puissant.

Si nous nous approfondissons par exemple dans les ouvrages du Baal Chem Tov et de ses disciples, nous serons éclairés d'une vive lumière et pourrons servir notre Créateur sans du tout prendre notre ego en considération.

Veuille l'Eternel nous aider à accéder à l'attribut de la Vérité et de la Torah. Nous pourrons éliminer ainsi nos mauvais traits et ne pas souiller les univers célestes, à Dieu ne plaise, rectifier complètement notre âme et assister au plus vite, de nos jours, à la venue de notre Machia'h intègre. Amen!

 

L'exploration vise à se mesurer aux épreuves d'Erets Israël
TABLE DE MATIERE
Le péché des explorateurs est essentiellement dû à leur séparation de Dieu

 

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