L’importance de la foi au Mont Sinaï

Commentant le verset: «L’Eternel dit à Moïse: «Voici, que Je t’apparaîtrai au plus épais du nuage, afin que le peuple entende que c’est Moi qui te parle, et qu’en toi aussi ils aient foi constamment» (Exode 19:9). L’auteur de Réchith Da’ath se demande en quoi cette foi, engendrée par le don de la Torah, diffère de celle déjà éprouvée par les enfants d’Israël lors de la sortie d’Egypte et du passage de la Mer Rouge, où il est écrit: «Israël reconnut alors la haute puissance que le seigneur avait déployée sur l’Egypte, et le peuple révéra le Seigneur, et ils eurent foi en l’Eternel et en Moïse, Son serviteur» (id. 14:31).

C’est que, sans la Torah, on peut assister à toutes sortes de miracles sans pour autant en subir l’influence. C’est ce qui se passe au cours de notre génération: les prodiges divins abondent, et les gens ne modifient pas leurs voies, ils continuent à «clocher entre les deux partis» (Rois I, 18:21). Ils achètent au plus haut prix des bougies à la mémoire des grands Tsadikim qu’ils révèrent tant, et commettent des péchés devant leur portrait... Comment l’homme peut-il transgresser les préceptes divins, alors que «toute la terre est pleine de Sa gloire»? (Isaïe 6:3). «Dieu ne remplit-il pas le ciel et la terre?« (Jérémie 23:24).

L’étude de la Torah, qui est éternelle, imprègne l’homme de la crainte du Ciel et le dissuade de pécher. Elle l’aide à livrer bataille au mauvais penchant et à le vaincre. Elle l’aide aussi à accomplir toutes les mitsvoth, comme il est écrit: «Si vous vous conduisez selon mes lois» (Lévitique 26:3), c’est-à-dire, si vous vous engagez sérieusement dans l’étude de la Torah (Torath Cohanim, id.), alors «vous garderez mes préceptes.» Si «on sent et voit que l’Eternel est bon» (Psaumes 34:9), on voit partout Sa Providence et on s’abstient de pécher... En revanche, celui qui n’étudie pas la Torah, n’accède pas à la reconnaissance de Dieu. Ne goûtant pas la saveur, il ne s’imprègne pas de l’amour divin, et tous les miracles auxquels il peut assister ne l’affectent pas le moins du monde. On a beau être croyant, si on n’étudie pas la Torah assidûment, on ne ressent pas la manifestation divine dans les moindres détails de sa vie, et on peut facilement fauter.

Tous les malheurs qui s’abattent sur l’homme  même s’il est intègre et droit  proviennent exclusivement du fait qu’il néglige l’étude de la Torah. On peut s’épargner ces malheurs en faisant un examen de conscience, en particulier en corrigeant ses mauvais traits. Le mauvais penchant ne lâche pas l’homme une seconde: il le trompe constamment, et l’homme doit déployer d’immenses efforts pour le déraciner. Il y arrivera par l’étude régulière et assidue de la Torah et la correction de ses mauvais traits...

Nous connaissons personnellement de nombreux amis qui ont fait téchouvah après avoir assité à des miracles. Néanmoins, quelque temps après, ils ont repris le mauvais chemin. Pourquoi? Parce qu’ils n’ont pas corrigé leurs mauvais traits et ne se sont pas engagés dans l’étude de la Torah...

A leur sortie d’Egypte, les enfants d’Israël croyaient certes en l’Eternel et en Moïse Son serviteur, mais comme ils n’avaient pas encore reçu la Torah, leur foi était vacillante, en dépit de tous les miracles auxquels ils avaient assisté (Mékhilta Béchala’h 2). Cependant, après le don de la Torah, qui confirme l’existence du Créateur ainsi que la prophétie de Moïse, les enfants d’Israël croiront lé’olam (pour toujours) en Lui et en Son serviteur.

Nous voyons donc qu’aussi longtemps qu’on n’étudie pas la Torah, ou qu’on l’étudie dans un but intéressé quelconque, sans chercher à l’étudier pour l’amour de Son Nom (Zohar III, 85b; Pessa’him 50b; Yérouchalmi ‘Haguigah 1:7), on est susceptible de s’écarter du bon chemin, de faire fi de tous les miracles auxquels on a assisté. Seule l’étude de la Torah éloigne du mal, et fait tendre vers le bien (Psaumes 34:15)... Car l’oisiveté engendre la folie (Kéthouboth 59a), qui engendre à son tour le vice et le meurtre. Celui qui étudie la Torah pour l’amour du Ciel, saisira promptement la portée de tout ce qu’il aura vu, et sa foi en Dieu s’accentuera... La Torah est en fin de compte la preuve la plus formelle de l’existence de Dieu et de la justesse des Tsadikim.

Les Tables de la Loi portent également le nom de Tables du Témoignage (Exode 31:18)... La Torah est légère, elle possède l’humidité de l’eau, comme l’enseigne le Talmud (Bava Kama 17a; Tana débé Elyahou, Rabah 2; Tana débé Elyahou Zouta 1): «Ah! vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau» (Isaïe 55:1). Celui qui s’engage dans son étude, se débarrasse donc des forces du mal, et ressent une vigueur sainte envahir son corps, qui témoigne de la véracité totale du Saint, béni soit-Il, et de ses Tsadikim.

Ainsi la foi des enfants d’Israël était branlante avant le don de la Torah, elle s’est considérablement renforcée par la Torah... L’étude de la Torah et l’accomplissement de mitsvoth conduisent à la conclusion que Moïse est vrai, et que sa Torah est vraie (Bava Bathra 74a; Tan’houma, Kora’h 11).

 

«Nous ferons, puis nous comprendrons» - Torah et repentir
TABLE DE MATIERE
La protection divine individuelle, fondement de la Torah et de la foi

 

Hevrat Pinto • 32, rue du Plateau 75019 Paris - FRANCE • Tél. : +331 42 08 25 40 • Fax : +331 42 06 00 33 • © 2015 • Webmaster : Hanania Soussan