La Torah est l’héritage de la communauté de Jacob

Il existe une répétition apparente dans un des versets de notre sidrah: Or, lorsque Moïse e-t achevé de transcrire les paroles de cette Loi sur un livre, jusqu’au bout... (Deutéronome 31:24). Si le verset dit: Lorsque Moïse e-t achevé qu’a-t-il besoin d’ajouter jusqu’au bout?

C’est que, comme nous l’avons vu, Dieu a montré à Moïse tout ce que tout sage est destiné à innover dans la Torah. Si le verset s’était contenté de dire: Lorsque Moïse e-t achevé... j’aurais pu comprendre qu’il n’a transcrit que ses interprétations personnelles ou ce qu’il avait entendu de Dieu. L’ajout: Ad Toumam, jusqu’au bout, nous montre qu’il a aussi transcrit celles des générations après lui. Moïse a en outre transcrit ce qu’il a, lui, ‘hidech/innové de jour et de nuit. La preuve en est que AD TOUMaM a la même valeur numérique (560) que ‘HiDOUCHIM HaELéH BaYOM OUBaLaYLaH.

Dans le verset: C’est pour nous/lanou qu’il dicta une doctrine à Moïse: elle est l’héritage de la communauté de Jacob (id. 33:4), le terme lanou semble de trop. Car il est clair que c’est à nous, les enfants d’Israël, que l’Eternel a dicté la Torah. C’est que précisément, bien qu’elle nous appartienne en propre, et bien que nous en ayons à notre tour suggéré des interprétations personnelles originales, Moché nous l’a aussi transcrite: elles constituent notre héritage, et elles font partie de la Torah que Moïse a reçue. Dans le testament de Rabbi Yéhoudah Hé’Hassid (Sefer ‘Hassidim)... on peut lire que celui qui a la possibilité de proposer des interprétations personnelles de la Torah et s’en abstient, est un voleur! car la Torah fait absolument allusion à tout. C’est de cette idée que traite le verset des Psaumes (111:3): Sa justice subsistera à jamais... tout fait partie de cette Torah qui est l’héritage de la communauté de Jacob.

C’est ce qui est écrit: Rassemble-moi le peuple... pour qu’ils apprennent à me craindre... et qu’ils enseignent (yilmédoune) à leurs enfants (Deutéronome 4:10). Rachi précise: YiLMeDOuN qu’ils apprennent à eux-mêmes. YéLaMéDOuN, qu’ils enseignent aux autres sans en tirer quelque bienfait (Avoth 2:8). C’est l’obligation et la mission en fait de chacun, de chaque ADaM, et s’il ne le fait pas, le Aleph de ADaM est annulé. Le Aleph qui veut dire aussi enseigner n’existe plus et ADaM devient DaM, le sang ou les décrets rigoureux. Le Aleph représente aussi la Torah et fait allusion à la première lettre du premier des dix commandements (Anokhi...) à Dieu (Othioth deRabbi Akiba 1). Ainsi il est un devoir impératif d’enseigner aux autres et cet enseignement fait partie de la Torah l’héritage de l’assemblée de Jacob et alors s’accomplira le verset: Sa justice subsistera à jamais.

 

 

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